L'enquête relancée : ce que l'on sait après la découverte d'ossements du petit Émile

par J.F. avec le service police-justice TF1/LCI
Publié le 31 mars 2024 à 16h46, mis à jour le 31 mars 2024 à 17h17

Source : TF1 Info

Le procureur d'Aix-en-Provence a annoncé ce dimanche que des ossements correspondant à ceux du petit Émile avaient été retrouvés ce samedi près du village où il avait disparu le 8 juillet 2023.
C'est une promeneuse qui a fait cette découverte dans la journée de samedi, et les analyses menées dans la nuit ont confirmé que les os appartenaient au petit garçon.
Ce qu'il faut savoir sur ce point de l'enquête.

Après neuf mois d'enquête, un tournant important s'est joué ce week-end près du hameau du Haut-Vernet (Alpes-de-Hautes-Provence), lieu de la disparition d'Émile le 8 juillet 2023. Quelques jours seulement après une "mise en situation" censée rejouer les derniers instants où le petit garçon de deux ans et demi avait été aperçu en vie, des ossements correspondant à son ADN ont été découverts à proximité. "Samedi, la gendarmerie nationale était informée de la découverte à proximité du hameau du Vernet d'ossements" correspondant à ceux "de l'enfant Émile Soleil", a indiqué dans un court communiqué le procureur d'Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon, ce dimanche. Voici ce que l'on sait de cette découverte.

Qui a découvert les ossements ?

Une source proche de l'enquête a indiqué dans un premier temps à TF1-LCI qu'une randonneuse se promenant à proximité du hameau du Haut-Vernet ce samedi 30 mars était tombée sur des ossements. "La gendarmerie a été alertée par une randonneuse", a confirmé Marie-Laure Pezant, porte-parole de la gendarmerie nationale, à TF1-LCI. 

Les gendarmes sont allés recueillir les ossements pour les faire analyser. "Des hélicoptères ont été mobilisés pour transporter dans les meilleurs délais" ces ossements jusqu’à l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), a précisé la porte-parole. 

Où les ossements ont-ils été découverts ?

Selon une source proche de l'enquête à TF1-LCI, le lieu où les ossements ont été découverts faisait partie du périmètre des fouilles déjà réalisées après la disparition de l'enfant. Selon Marie-Laure Pezant, la randonneuse se trouvait "à près de 1 km du Haut-Vernet" lorsqu'elle a fait la macabre découverte. 

"On est sur un territoire escarpé, une zone boisée", a décrit la porte-parole à TF1-LCI. "Cette zone fait partie des zones qui avaient été fouillées" à plusieurs reprises. Ce qui implique "plusieurs hypothèses : soit nous n’avons pas pu détecter ces ossements à époque, soit ils sont arrivés après recherches. Ces ossements ont pu être apportés après par une personne humaine, ou des intempéries, ou des animaux qui auraient pu trouver ces ossements et les déplacer. C'est à enquête de déterminer cela".

Quelles analyses ont été menées ?

Les experts anthropologues biologistes ont travaillé toute la nuit, en urgence, pour identifier les ossements et identifier un profil ADN.

Selon une source proche de l'enquête contactée par TF1-LCI, les premiers examens anthropologiques ont validé la compatibilité de ces ossements avec ceux d'un enfant de l'âge d'Émile. Ensuite, des analyses génétiques conduites en urgence faites cette nuit ont validé la correspondance et l'identification de ces ossements avec le profil ADN du petit Émile par les experts de l'IRCGN. Des analyses et expertises criminalistiques se poursuivent pour tenter de faire parler ces premières traces démontrant le décès d'Émile. 

Ouverture de fouilles complémentaires

Le procureur d’Aix-en-Provence a indiqué dans un communiqué que la gendarmerie nationale "se consacre à déployer des moyens pour entreprendre des recherches complémentaires sur la zone géographique où [les ossements] ont été retrouvés". Selon nos informations, ces moyens sont des drones et des chiens pisteurs. En parallèle, une équipe de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) composée d'experts en anthropologie, en médecine légal, en fixation de scène de crime et d'un coordinateur des opérations de criminalistique vont être dépêchés sur place pour participer, aux côtés de ces autres moyens importants, aux opérations de recherche consécutives à la découverte de ces ossements.

La zone était entièrement bouclée pour les besoins de l'enquête ce dimanche après-midi, afin de "préserver la zone, les traces et les indices qui pourraient s'y trouver", a expliqué la porte-parole de la gendarmerie. De nouvelles investigations vont être menées dans le cadre de l'enquête, qui change de dimension. 


J.F. avec le service police-justice TF1/LCI

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